Il y a un temps pour tout ! A l’écoute des jeunes couples d’aujourd’hui, CANA se renouvelle avec CANA REFRESH. Dans une paroisse catholique près de Lyon, les deux premières étapes sont achevées. Après le temps d’écoute et de discernement, c’est maintenant le temps d’agir !

Le renouvellement de CANA avec CANA REFRESH continue à travers le monde et particulièrement là où des couples ont le désir de se retrouver pour se mettre à l’écoute les uns des autres, de comprendre la situation dans leur pays et d’accueillir l’Esprit Saint qui souffle à travers eux. Ainsi à Hong Kong un groupe de jeunes couples s’est constitué et commencera prochainement. En Suisse, une randonnée en couple est proposée depuis quelques années. Et ici-même dans la paroisse où se trouve la Maison CANA à Anse, un groupe vient de terminer les cinq rencontres proposées pour engager ce renouvellement.

Nous avons suivi la théorie U et aussi la séquence proposée dans le livre du pape François « Un temps pour changer », en trois étapes : un temps pour voir, écouter, sentir, puis un temps pour discerner, choisir, et enfin un temps pour agir.

Nous avons commencé par échanger sur ce que chacun voyait de la situation des couples autour de lui, dans cette paroisse mi-rurale, mi-urbaine de la périphérie de Lyon (21000 d’habitants). Tous ont pu partager leur souffrance de voir autour d’eux des couples en grande difficulté, même parfois après peu d’années de mariage ! La question de la parentalité est souvent revenue : il est vraiment difficile d’éduquer des enfants dans ce monde très ouvert et qui va (trop) vite. Alors, comment ne pas s’engager à faire quelque chose pour eux, avec eux ? Oui, mais quoi ? La question reste délicate car il s’agit de l’intimité de la vie du couple !

Puis chaque couple est allé à la rencontre d’autres (jeunes) couples (10) en les interviewant sur leur vie. Grande fut la surprise de voir combien ces couples interrogés étaient heureux de partager en profondeur ce qu’ils vivaient, parfois douloureusement. Les entretiens prévus d’une demi-heure duraient souvent le double tant les personnes avaient besoin de parler de leurs questions de couple et de parents. Certains même se sont mis à pleurer au téléphone. Nous avons tous beaucoup reçu. Une belle découverte qui nous a encouragés à aller plus loin.

Au cœur du processus, nous avons pu voir à quel point nous pouvions nous sentir démunis devant tous ces défis qui émergent des questions des couples et des familles d’aujourd’hui. Le mariage n’est plus une évidence. En voyant tous les divorces et séparations autour d’eux, beaucoup ont peur que ça ne marche pas ! Comment annoncer Jésus Christ dans un tel contexte ? Comment donner espoir ? Comment aider, fournir des outils pour vivre en couple et éduquer ses enfants ? Beaucoup aussi ont dit qu’ils souhaitaient trouver des lieux (y compris dans l’Église !) pour les aider, les écouter, les accueillir tels qu’ils sont. Malheureusement la messe reste souvent la seule porte d’entrée dans l’Église catholique. Pas facile pour des non-pratiquants ! A la fin de cette phase beaucoup d’entre nous se sont sentis un peu impuissants devant l’immensité de la tâche ! Mais nous avons aussi entendu l’appel à persévérer.

Face à tous ces besoins exprimés ou ressentis, comment avancer ? Nous avons pris le temps de faire émerger des idées à partir de tout ce qui avait été remonté ainsi que de notre propre expérience ou capacité à nous engager. L’idée à ce stade est de pouvoir identifier ce qu’il est possible de faire dans la paroisse et son contexte, à notre mesure. Même modeste. Voici les thèmes principaux qui sont ressortis :

Mais il y a un sujet qui est ressorti plus que les autres et nous a tous donné beaucoup de joie à l’imaginer : un Festival des familles ouvert largement et pas seulement aux couples qui viennent plus ou moins régulièrement à la messe. Il s’agit de montrer un autre visage de l’Église. Et revoir comment la paroisse se présente à l’extérieur. Il y a beaucoup à faire dans ce sens ! Nous prions maintenant pour que cela puisse se réaliser.