Lors d’un court séjour en Tanzanie juste avant la rentrée CANA, la formation des responsables est l’occasion d’un nouveau départ et de rencontres fructueuses.
Sœur Audrey JOLICOEUR
CANA International
Dans ce pays anglophone du sud-est de l’Afrique, qui actuellement compte plus de 59 millions d’habitants, CANA est encore une petite graine qui pousse lentement mais sûrement.
CANA est arrivée en Tanzanie en 1998. Basés à Arusha tout au nord de ce grand pays, Alex & Caritas LENGEJU ont fait un beau travail de fondation tout au long de ces années. « Merci beaucoup ! pour tout le temps dédier à CANA en Tanzanie. Que le Seigneur vous accompagne dans cette nouvelle étape de votre vie de couple et de famille. » CANA s’est peu à peu développée dans trois principales grandes régions autour de Dar Es Salaam, Morogoro et Arusha/Moshi.
Dans ce pays de l’hémisphère sud, la rentrée de l’année CANA Tanzanie a lieu fin janvier. C’est la raison pour laquelle il était opportun que la formation des responsables de fraternités et de l’équipe nationale ait lieu du 8 au 15 décembre 2021, à un moment où se mettent en place des changements dans l’animation de CANA : la responsabilité de CANA confiée à un autre couple et l’équipe nationale modifiée. Actuellement en Tanzanie, 111 couples se rassemblent en 23 fraternités.
La formation des responsables
La formation des responsables a eu lieu à Morogoro, à 4 heures de route à l’est de Dar Es Salaam. Les trois grandes régions étaient représentées lors de ce temps de formation par 12 couples responsables de fraternités et des membres des équipes régionales. Les membres de l’équipe nationale qui ne sont pas responsables de fraternité nous avaient rejoints.
Nous avons commencé notre rencontre avec l’ancienne équipe nationale en présence du couple de nouveaux responsables de CANA Tanzanie. Lors de ce temps, il a été très important de faire une bonne relecture de cette année de pandémie. La Tanzanie n’a pas été trop touchée mais avec la toute 1ère vague de la pandémie, le confinement qui été en place a suscité une grande peur et a totalement déstabilisé l’économie. Les couples se sont retrouvés subitement l’un en face de l’autre pendant des semaines sans y être préparés, ce qui est bien difficile au niveau relationnel. Malgré cela les fraternités ont continué à se retrouver d’une manière ou d’une autre pour partager et faire communion.
Avant l’arrivée de la pandémie, nous avions mis en place la formation des responsables. Maintenant, il faut commencer à mettre en place de nouvelles manières de fonctionner parce que la fraternité grandit. Il est en particulier nécessaire d’aider les jeunes couples qui entrent dans la fraternité à se mettre au service de CANA et à appeler d’autres couples avec les moyens d’aujourd’hui.
Le succès de 1,2,3… CANA
Le nouveau format de la Semaine CANA en trois week-ends – 1,2,3… CANA – répond à un vrai besoin. Il a bien pris dans les 3 grande cités de Dar es Salaam, Arusha et Morogoro. Jusqu’à présent, le programme s’est déroulé 3 fois dans chaque ville et à chaque fois 20 à 25 couples y ont participé.
Pendant ce temps de formation, les responsables ont souhaité se donner d’autres moyens pour évangéliser afin de pouvoir appeler davantage à la formation 1,2,3… CANA ou à la semaine CANA. Ils ont eu l’occasion de faire des groupes de travail par région où ils ont mis en place les moyens qu’il faudra prendre pour faire davantage, et qui demandent davantage de temps de formation.
Nous avons pu annoncer que la retraite CANA aura lieu pendant le mois de juillet et encourager vivement les responsables de Fraternité à appeler les couples à faire la retraite pour pouvoir grandir dans leur vie de couple et consolider la Fraternité CANA d’une manière générale.
Changement de responsables
Suite à ce temps de formation, le changement de responsables a été annoncé et nous avons accompagné la passation des pouvoirs entre anciens et nouveaux responsables, y compris sur les questions financières. C’est un couple de Morogoro Robert & Margret LYAKURWA qui a repris le flambeau, ils connaissent bien CANA, Ils étaient responsables de Morogoro pendant plusieurs années. D’ores et déjà, nous les encourageons à commencer d’une manière assidue les entretiens de fin d’année qui avaient été déjà mis en place par le père Christophe BLIN mais qui n’ont pas pu être faits à cause de la pandémie.
Rencontres ecclésiales
Pendant ce temps à Morogoro, j’ai pu aussi rencontrer l’évêque du lieu, Mgr Lazarus VITALIS MSIMBE, qui attend beaucoup de CANA. Il connait très bien les nouveaux responsables et ensemble, ils souhaitent voir comment faire connaître CANA et commencer le travail sur les paroisses. J’ai aussi rencontré le Père Sébastian PALAKUDY, responsable de la pastorale familiale du diocèse. Il connait CANA pour être venu célébrer des messes pendant les semaines CANA. Je l’ai invité à vivre une semaine CANA comme prêtre participant pour qu’il puisse comprendre de l’intérieur ce qu’est vraiment CANA. Dans le diocèse de Morogoro, le Seigneur a mis de nombreuses petites graines en terre !
A mon retour à Dar Es Salaam, j’ai rencontré l’évêque auxiliaire en charge de la pastorale familiale, Mgr Henry MCHAMUNGUET avec qui nous avons eu un très bon échange. Là aussi rendez-vous a été pris avec l’équipe CANA de Dar Es Salaam pour que, ensemble, ils puissent commencer à travailler. Il souhaiterait que CANA se développe dans le diocèse et travaille directement avec les paroisses.
Rencontres spécifiques
Puis j’ai eu une rencontre spéciale avec l’équipe CANA de Dar Es Salaam, où nous avons travaillé comment mettre en place les entretiens de fin d’année car c’est bien le moment : la rentrée CANA est prévue pour le 30 janvier. Nous sommes rentrés dans le concret des changements à faire. Nous avons mis en place des actions d’évangélisation pour 1,2, 3…CANA qui sont prévues en mars. Leur objectif est d’avoir au minimum 40 couples. Toute l’équipe n’a pas pu participer à cette rencontre mais les questions ont été relayées afin de pouvoir travailler plus largement.
Finalement j’ai pris un très bon temps avec les nouveaux responsables pour faire l’unité et nous accorder sur la manière d’avancer : comment travailler en équipe nationale, comment mettre en place les équipes régionales ainsi que les fraternités qui auraient plus tendance à rester ensemble le plus longtemps possible ! En dernier lieu, comment faire pour qu’il y ait au minimum 15 couples pour la retraite CANA en juillet 2022.
Un séjour plus que fructueux
J’ai eu très peu de jours en Tanzanie, mais ce séjour a été plus que fructueux. C’est un bon moment pour mettre en place une manière de fonctionner ensemble alors que le nombre de membres dans la fraternité CANA est en constante augmentation. Que le Seigneur bénisse et protège ce qu’il a semé.