L’objectif de la paix
12. Ceux qui entreprendront, à travers les gestes suggérés, le chemin de l’espérance pourront voir s’approcher l’objectif tant désiré de la paix. Le psalmiste nous confirme cette promesse : quand « amour et Vérité se rencontrent, Justice et Paix s’embrassent » (Ps 85, 11). Lorsque je me dépouille de l’arme du crédit et que je rouvre la voie de l’espérance à une sœur ou à un frère, je contribue au rétablissement de la justice de Dieu sur cette terre et je marche avec cette personne vers la paix. Comme le disait saint Jean XXIII, la paix véritable ne pourra venir que d’un cœur désarmé de l’angoisse et de la peur de la guerre.
13. Que 2025 soit une année où progresse la paix ! Cette paix véritable et durable qui ne s’arrête pas aux querelles des contrats ni aux tables des compromis humains. Cherchons la paix véritable, celle que Dieu donne à un cœur désarmé : un cœur qui ne calcule pas ce qui est à moi et ce qui est à toi ; un cœur qui défait l’égoïsme par l’empressement à aller à la rencontre des autres ; un cœur qui n’hésite pas à se reconnaître débiteur de Dieu et qui est prêt pour cela à remettre les dettes qui oppriment le prochain ; un cœur qui surmonte le découragement face à l’avenir par l’espérance que chacun est une richesse pour ce monde.
14. Le désarmement du cœur est un geste qui concerne tout le monde, des premiers aux derniers, des petits aux grands, des riches aux pauvres. Parfois, il suffit de quelque chose de simple comme « un sourire, un geste d’amitié, un regard fraternel, une écoute sincère, un service gratuit ». Avec ces petits et grands gestes, nous nous rapprochons de la paix, et nous y arriverons d’autant plus vite que, cheminant aux côtés de nos frères et sœurs retrouvés, nous découvrirons que nous avons déjà changé par rapport au départ. La paix n’advient pas seulement du fait de la fin de la guerre, mais par le commencement d’un monde nouveau, un monde où nous nous découvrons différents, plus unis et plus frères que nous ne l’aurions imaginé.
15. Accorde-nous ta paix, Seigneur ! Telle est la prière que j’élève à Dieu, tandis que j’adresse mes vœux pour la nouvelle année aux Chefs d’État et de Gouvernement, aux Responsables des Organisations internationales, aux Chefs des différentes religions, à toute personne de bonne volonté.
Remets-nous nos dettes, Seigneur,
comme nous les remettons à nos débiteurs,
et, dans ce cycle de pardon, accorde-nous ta paix,
cette paix que Toi seul peux donner
à ceux qui se laissent désarmer le cœur,
à ceux qui, avec espérance, veulent remettre leurs dettes à leurs frères,
à ceux qui confessent sans crainte qu’ils sont tes débiteurs,
à ceux qui ne restent pas sourds au cri des plus pauvres.
MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS LE 1er JANVIER 2025
POUR LA 58èmeJOURNÉE MONDIALE DE LA PAIX