Sœur Audrey JOLICOEUR nous fait part de son carnet de voyage à Madagascar pour y rencontrer la Fraternité CANA et les responsables de plusieurs diocèses.

Former les responsables de la Fraternité CANA de Madagascar, rencontrer la fraternité CANA de Fianaransoa là où il y a la plus grosse fraternité CANA sur l’île, visiter les responsables d’Église et de la pastorale familiale, tels étaient les objectifs de ce long voyage.

Carnet de voyage

L’arrivée

Après 2 jours de quarantaine pour attendre les résultats du test PCR fait à l’aéroport, j’ai pris la route pour Antsirabé où j’ai rencontré le père Ferdinand, prêtre responsable de la pastorale familiale du diocèse d’Antsirabé et secrétaire de la Pastorale familiale de la conférence des évêques malgaches. Avec ce prêtre qui souhaite mieux connaître CANA, nous avons pu éclaircir plusieurs points. Par exemple, CANA est bien une mission de la Communauté du Chemin Neuf et n’est pas un mouvement avec des statuts spécifiques… Avec lui, nous sommes allés visiter la radio locale où CANA anime un programme une heure par semaine et nous sommes même passés en direct à la radio ! Le père voudrait qu’on puisse présenter CANA à la conférence des évêques malgaches.

Vendredi soir sont arrivés à Antsirabé les 8 couples responsables de Fraternité de Fianaransoa et les 3 couples de cette équipe régionale (à Fianaransoa il y a 8 fraternités dont 6 en brousse). Samedi matin, avant que la formation commence pour tout le monde, les responsables ont pu partager les grandes difficultés du moment résumées ainsi : « le COVID, la Grande Sécheresse, les 3 Cyclones et les pluies diluviennes ». Tous ensemble, nous avons pris un bon temps de prière et ils n’arrêtaient pas de dire combien ils étaient touchés.

La formation à Antsirabé

Pour la formation des responsables, les 16 fraternités de Madagascar étaient représentées. Là aussi, il y a eu de bons échanges et ils ont pu travailler par région pour voir comment mieux faire connaitre CANA et lancer une campagne d’évangélisation pour annoncer les semaines CANA ou 1,2,3…CANA.

Pour Antsirabé, ça arrive vite ! 1,2,3…CANA a commencé le weekend du 1er mai. Avec le responsable de la pastorale familiale, ils ont choisi de viser 6 paroisses du centre-ville, pour une session qui pourrait accueillir 100 couples. On a pu aussi aller en profondeur dans ce lieu qui est très difficile pour les Malgaches. A la fin du weekend, même ceux ou celles qui sont restés silencieux ont pris la parole. Apparemment, ceux de Fiananransoa ont chanté sur tout le chemin du retour, (6 heures de route très abimées et sinueuses, pas faciles pour les personnes qui n’ont pas l’habitude du transport !).

Lundi j’ai rencontré l’évêque de Antisirabé, Mgr Philippe Ranaivomanana, qui nous a beaucoup encouragés dans notre mission et à faire connaître la Communauté.

Rencontres à Fianaransoa

Ensuite, à mon tour, j’ai pris la route sinueuse et bien abimée pour Fianaransoa, là où avec 40 couples la fraternité CANA est la plus grosse fraternité de Madagascar. Le lendemain, j’ai rendu visite aux fraternités CANA en brousse à 25 km du centre-ville que nous avons atteint après 3 heures de route !! Ce fut un très bon temps où nous avons pu partager davantage sur leurs difficultés ; le principal défi étant que tout le monde soit présent pour les temps de fraternité, surtout dans ces moments si difficiles.

Tananarive

Enfin la rencontre avec l’équipe de Tananarive a été aussi très importante, nous avons pu aborder les difficultés rencontrées pour s’introduire dans les paroisses. Nous avons vu ensemble, comment mieux faire connaître la Communauté et la mission CANA.

Une mission à soutenir

Dans l’ensemble, il fallait bien prendre ce temps pour Madagascar. La fraternité CANA commence à être bien posée, mais pour bien s’enraciner, la confiance est essentielle. A nous de rester proches des responsables, d’autant que l’évêque de Morondava, Mgr Fabien Raharilamboniaina qui préside la conférence des évêques malgaches, nous appelle à la mission dans son diocèse.